Oceans
"L'océan ? C'est quoi l'océan ?". C'est par cette question simple mais finalement complexe que commence ce nouvel opus de Jacques Perrin. Après nous avoir fait découvrir le monde des insectes avec Microcosmos et le périple des oiseaux avec Le Peuple migrateur, Jacques Perrin a cette fois-ci décidé de nous instruire sur le monde des océans, avec un accent un peu plus poussé que dans ses autres films, sur le rôle de l'homme dans l'évolution (ou plutôt dans la dégradation) des fonds marins.
Pourquoi y aller ?
Pouvoir approcher de près, même à travers un écran de cinéma, un ballet de dauphins, une réunion gigantesque de crabes, une baleine à bosse, un banc de méduses, d'assister à une nage improbable entre un homme et un requin ou encore de se faufiler au travers d'un banc de thons, n'est pas une expérience que l'on vit tous les jours, mais grâce à l'équipe de Jacques Perrin, ceci est désormais possible.
Oceans, ce sont 2 ans de préparation, 4 ans de tournage dans le monde entier, 480 heures de tournage en coulisse. C'est incontestablement un magnifique film, un hommage vibrant au monde des océans, servi par des prouesses techniques bluffantes. Les images sont sublimes, l'émotion et l'étonnement à chaque fois présents.
Oceans, ce sont 2 ans de préparation, 4 ans de tournage dans le monde entier, 480 heures de tournage en coulisse. C'est incontestablement un magnifique film, un hommage vibrant au monde des océans, servi par des prouesses techniques bluffantes. Les images sont sublimes, l'émotion et l'étonnement à chaque fois présents.
Les conditions de tournage et tous les efforts fournis pour trouver certaines images rares et parfois jamais filmées auparavant est tout simplement un tour de maître. L'ingéniosité pour filmer au plus près l'impensable est partout : une torpille pour suivre les dauphins, un hélicoptère télécommandé pour les baleines, et pour le fameux meeting de crabes, des petites annonces déposées pour les localiser précisément !
Un bémol toutefois : alors que certains s'émerveilleront des images sublimes, des prises de vue atypiques, ou s'amuseront des comportements animaliers improbables, d'autres seront surpris du contraste saisissant qui est fait entre de paisibles et reposants moments et le carnage et la dégradation de ces lieux et animaux sacrés provoqués par l'homme.
Jacques Perrin avait cet atout que ni Nicolas Hulot, Yann Arthus Bertrand et autres compères n'avaient : il savait nous montrer la nature dans ce qu'elle a de plus beau, sans pour autant y rajouter un discours moralisateur sur des images "voyeuristes" de catastrophes naturelles. Mais visiblement, Oceans marque un tournant dans ce parcours puisqu'il semble désormais difficile d'échapper à la vague écologiste...
Lorsqu'on s'attend à passer 2h de "zénitude" dans les profondeurs de l'océan, l'image d'un requin ensanglanté relâché par des pêcheurs sans scrupule qui lui auront coupé son aileron est forcément violente (Ndlr c'est en fait un robot imitant à la perfection un requin, mais cela fait tout de même froid dans le dos). D'autant plus que ceux qui iront voir le film (logiquement amoureux de nature à la base) ne seront peut-être pas forcément les personnes à éduquer nécessairement...
Il faut reconnaître cependant que Jacques Perrin a réussi le difficile pari de montrer toutes les beautés dont recelle le monde marin, en sensibilisant le spectateur sur le triste devenir de ce monde si rien ne change dans les mentalités, avec des paroles quasi inexistantes, (et jamais démago), les images se suffisant à elles-mêmes.
Un seul conseil, courrez-y dès à présent, afin de découvrir toutes les beautés dont recèle notre belle planète, émotions garanties !
Et puisque des images valent mieux qu'un long discours, en voici un avant-goût :
Un seul conseil, courrez-y dès à présent, afin de découvrir toutes les beautés dont recèle notre belle planète, émotions garanties !
Et puisque des images valent mieux qu'un long discours, en voici un avant-goût :
Plus d'infos
Réalisé par Jacques Perrin, Jacques Cluzaud
Genre : Documentaire
Année de production : 2009
Durée : 1h40
Note : 10.000 lieues / 20 !