L'Illusionniste

Publié le par La Parigote

L-illusionniste.jpgAyant été émerveillée par les Triplettes de Belleville, je me faisais un point d'honneur à courir aller déguster le nouveau Sylvain Chomet, L'illusionniste.

Synopsis

Les années 50 voient l'arrivée du rock fracassant, des groupes de chevelus farfelus et de groupies hystériques, qui chassent petit à petit des grandes salles les hommes de spectacle autrefois admirés et désormais chassés : prestidigitateurs, clowns, acrobates, doivent désormais courir le cachet s'ils veulent survivre.

L'illusionniste raconte l'histoire de l'un d'entre eux, prestidigitateur victime de la nouvelle vague rock et contraint de quitter les grandes salles parisiennes pour de plus petites et plus éloignées. Sa quête l'emmènera à Londres, avant de le conduire en Écosse. Là-bas, il fait la connaissance d'Alice, une jeune fille qu'il prend vite en affection. Celle-ci, que le magicien impressionne, décide de le suivre pour connaître la vie citadine. Naît alors une tendre complicité entre ces deux personnages si seuls au départ...

 

Pourquoi y aller ?

Inspiré d'un scénario de Jacques Tati que celui-ci n'aura jamais pu porter à l'écran, L'illusionniste est avant tout un tendre hommage au grand maître, le personnage principal étant sa copie conforme. Le plaisir que nous procure l'animation en 2D de Chomet est intact et nous emporte dans une douce nostalgie des années 50, où se côtoyaient tradition et modernité. Les deux protagonistes sont authentiques chacun à sa manière, l'illusionniste désillusionné justement de ce changement d'époque, et Alice qui transforme la provinciale empotée qu'elle était en vraie lady.

Mais...oui, il y a un mais, que je veux plutôt franc cette fois-ci... Malgré tout le temps passé à concocter ce nouveau film (cinq ans) et une évidente volonté de faire ressembler le personnage principal et l'atmosphère de ce conte au plus près de Jacques Tati et de ses films, j'ai eu beaucoup de mal à être littéralement happée comme j'ai pu l'être avec les Triplettes. Il faut avouer que la barre était très haute et que faire encore mieux que ce chef-d'oeuvre était très difficile, certes, mais là, je n'ai tout simplement pas du tout retrouvé l'énergie et l'originalité parfois fantasque de Chomet dans ce nouvel opus. Le scénario part d'une idée originale et intéressante à exploiter du monde des petits artistes quasiment disparus mais on a du mal à s'attacher aux personnages. L'absence de paroles n'en est certainement pas la cause puisqu'il n'y en avait pas plus dans les triplettes et que finalement les bruitages et la musique étaient merveilleusement utilisés. Peut-être plus parce que les protagonistes manquent de saveurs... J'aurais aimé plus d'originalité et même de folie chez eux, alors qu'on nous sert là des personnages bien fades et un peu trop sages. La relation qui unit le vieil homme et la jeune fille est improbable et nous interdit tout attachement pour eux. Enfin, le rythme de l'histoire est d'une extrême lenteur, qui nous donne parfois même des moments d'ennui. Dommage pour un film qui ne dure que 1h20...

 

Plus d'infos

Date de sortie cinéma : 16 juin 2010

Réalisé par Sylvain Chomet

Genre : Animation

Durée : 01h20min

Année de production : 2006

 

Note : 05/10

Publié dans Cinéma

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
<br /> <br /> Effectivement plutôt déçu par ce film, manque de rythme, relation entre l'illusionniste et la fille très mal suggéré, à aucun moment on s'attache à un personnage. L'idée était très bonne, mais<br /> vraiment mal mise en scène. Et puis la fin ... on se dit juste ah bon ... bon ok je rentre chez moi ...<br /> <br /> <br /> Dommage ...<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre