Django Symphonique
Histoire de Django
Alors, pour un peu de background comme on dit en bon français bien d'chez nous, (et toujours dans un souci de vous sortir de l'abêtissement dans lequel vous vous êtes empêtrés avec la pseudo musique de maintenant), Tatie Alex va vous raconter l'histoire de Django et de cette formidable idée-qu'elle-est-bonne de ce concert.
Né dans une famille tsigane, Django traverse l'Europe, et passe sa jeunesse à voyager avant que sa famille ne se fixe à Paris. Il commence par apprendre le banjo et continue sur sa lancée avec le violon puis la guitare, maniant tous ces instruments avec une dextérité hors-du-commun. A l'âge de 13 ans, il commence à donner ses premiers concerts dans les bars et les bals de Paris, et est bientôt repéré par un producteur qui lui permet d'enregistrer son premier disque, en 1928 (oui ce n'est pas tout jeune).
Django devient vite un musicien réputé et on lui propose de se produire à Londres. Malheureusement, un incendie dans sa roulotte le blesse grièvement à la main gauche. Après six mois d’efforts, il retrouve néanmoins une virtuosité incroyable, n'utilisant que deux doigts, technique qui lui vaudra un succès formidable. C'est à cette époque que Django abandonne définitivement le banjo pour la guitare pour devenir l'un des guitaristes les plus respectés et influents de l'histoire du jazz (plutôt rangé dans la catégorie jazz manouche). Malgré ses difficultés de lecture et d’écriture (il était pratiquement analphabète), il produisit de nombreuses compositions et toute sa vie il rêva de pouvoir entendre sa musique caractéristique dans un contexte symphonique.
D'où l'idée de ce concert et arrangement de ces oeuvres sous format symphonique 55 ans après sa mort...vous me suivez ?
Le concert
Dix oeuvres (Djangology, Nuages, Diminushing Blackness, Douce Ambiance, Mélodie au Crépuscule, Place de Broukere, Tears, Nuit de Saint-Germain des Prés, Manoir de mes rêves, Belleville) de ce virtuose ont donc été superbement adaptées par le jeune arrangeur suédois Per Ekdahl , et magistralement interprétées par le Kristiansand Symphonic Orchestra (venant de Norvège) et les solistes réputés Biréli Lagrène, Stochelo Rosenberg, Andreas Oberg et Florin Niculescu.
En un mot : MAGIQUE !!! Si vous aimez un temps soit peu le jazz et surtout le jazz manouche, vous serez comblés et émerveillés par cette alliance risquée du classique et du jazz mais formidablement bien réussie.
A noter les performances des solistes qui vous donneraient presque le tournis de tant de virtuosité et rapidité de doigtés. Le talent de Florin Nicolescu est à révérencer, à défaut de son attitude certes peu loquace... Mais comme on ne demande pas à un footballeur de savoir décortiquer l'actualité politique, on ne lui demandait pas de sourire mais de nous épater et de nous en mettre plein les oreilles...ce qu'il a réussi à merveille.
Ce concert n'a malheureusement duré que trois jours, donc j'arrive un peu après la bataille, désolée mais si quelques lyonnais lisent ce blog, sachez que la troupe se produit ce soir à l'Auditorium de Lyon.
Quelques infos sur...
Et je suis persuadée que cette tournée n'en aura pas terminé de si tôt donc j'espère vraiment que vous aurez à votre tour l'occasion d'aller les écouter. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez toujours vous rabattre sur ça... (pffff faut vraiment penser à tout ! Merci qui ??!)
Allez, vous avez été sages, je vous donne donc une autre cuillérée de Djangomagique !!